CONDYDAV : étude observationnelle multicentrique des patients présentant des condylomes dans les dispensaires antivénériens en France

Publication date: Available online 19 September 2016
Source:Annales de Dermatologie et de Vénéréologie
Author(s): J. Chanal, S. Fouéré, F. Yassir-Oria, N. Spenatto, F. Bouscarat, E. Picot, P. Martinet, C. Vernay-Vaisse, F. Pelletier, C. Courtieu, V. Baclet, C. Bernier, D. Aymar-Moulene, F. Dupuis-Fourdan, A. Passeron, C. Bara-Passot, A.-L. Pinault, L. Misery, M. Janier, N. Dupin
IntroductionLes condylomes sont un des premiers motifs de consultation dans les centres de maladies sexuellement transmissibles (MST). Depuis 2007, la vaccination contre les papillomavirus humains (PVH) est autorisée en France. L'objectif de notre étude était de déterminer la prévalence des condylomes et le profil clinique et épidémiologique des patients avec condylomes consultant dans des centres de MST.Patients et méthodesÉtude observationnelle prospective multicentrique, non interventionnelle, analysant les données épidémiologiques et cliniques des patients porteurs de condylomes ainsi que les traitements utilisés dans 15 centres de MST entre le 1^er janvier et le 31 mars 2012.RésultatsOnt été inclus 372 hommes et 111 femmes ; l'âge moyen était de 31,2ans. Les femmes étaient plus jeunes que les hommes (respectivement 28,9 et 31,7ans, p<0,05). Quatre cent quatorze patients étaient hétérosexuels et 66 étaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Chez les hommes, 230 avaient une atteinte du pénis isolée et 46 une atteinte de l'anus isolée. En tout, 76 avaient une atteinte de l'anus, dont 26 étaient HSH. Chez les femmes, 76 avaient une atteinte de la vulve isolée et 22 une co-infection de la vulve et de l'anus. L'atteinte anale était significativement plus fréquente chez les HSH et les femmes que chez les hommes hétérosexuels (p<0,0001 et p=0,004, respectivement). Trois femmes avaient été vaccinées : deux par Gardasil^® et une par Cervarix^®. Le traitement de première intention était la cryothérapie dans les deux groupes.ConclusionUn examen complet, notamment anal, doit être effectué chez les femmes et chez les HSH. Une globalisation de la vaccination anti-HPV devrait permettre une réduction des infections et l'implantation d'une stratégie globale de contrôle de la maladie.BackgroundSince 2007 in France, human papilloma virus (HPV) vaccination has been licensed for use as a vaccine against HPV 6, 11, 16 and 18. The impact on the epidemiology of external genital warts (EGWs) in a large population remains unclear.ObjectivesTo determine epidemiologic and clinical features of patients presenting EGWs in France in the era of HPV vaccination.Patients and methodsIn this prospective, observational study, we analyzed clinical features and treatments between January 1st, 2012 and March 31, 2012 for patients consulting for EGWs at 15 STI clinics throughout France.ResultsA total of 372 men and 111 women were included; mean age 31.2 years. The women were younger than the men (31.7 and 28.9 years respectively P<0.05). Among the patients, 416 (85.7%) were heterosexual, 13 bisexual and 54 (11.2%) homosexual, including one female. Males reported more sexual partners in the last 12 months (more than 3 partners in 32.6% versus 11.9%, P<0.01). Among the men, 230 had involvement of the penis alone and 46 had involvement of the anus alone. Seventy-six patients had EGWs of the anus, and of these 26 were MSM. In females, 76 had an infection of the vulva alone and 22 co-infection of the vulva and anus. MSM and females were at higher risk than heterosexual males for anal involvement (P<0.0001 and P=0.004, respectively). Three women had been vaccinated: two with Gardasil^® and one with Cervarix^®. Cryotherapy was the preferred treatment.ConclusionWith the advent of HPV vaccination, a global strategy for the prevention and treatment of EGW should be implemented.



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